Lettre ouverte aux banlieues
Le collectif Lentes Periféricas invite d’autres groupes militants de la périphérie de São Paulo afin de construire ensemble un texte pour une vidéo-manifeste contre le coup d’État qui veut se lancer contre les travailleurs des “extrêmes” dans les prochains jours. Au milieu des débats sans fin contre le coup d’État, la maison va tomber d’abord pour les pauvres (qui ont besoin du code pour le travail et leurs retraites). La violence de la police contre le peuple dans les périphéries n’est pas commencée aujourd’hui avec les manifestations.
Texte base du manifeste:
Ce message est pour vous, vous qui est comme nous. Vous qui travaille, qui vit en banlieue, qui prenne le bus plein de gens, qui fréquente le SUS (Système Unique de Santé), qui inscrit à vos fils et vos filles à l’école publique, alors que vous même êtes aussi un.e étudiant.e. Nous, les travailleurs périphériques, nous avons beaucoup à réclamer ! Contre toute l’exploitation social imposées sur nos vies, contre toutes les injustices avec nos familles, nos amis, et dans notre quotidien !.
Il est difficile de dire que dans les quartiers à distance des grands centres, il y a une veritable démocratie. Le peu de progrès que nous avons au niveau des loisirs, de la culture, du travail et du logement, ont été conquis à base de nos luttes, de notre militantisme. Il est difficile de dire que la démocratie a finit seulement maintenant, nous qui voyons voyons nos frères et nos sœurs, nos amies et amis tués au hasard par la police dans leurs “actes de résistance”. Nous sommes depuis longtemps dans cette lutte, et nous continuerons à résister, parce que nous voulons tous une vie décente pour nous-mêmes et nos pairs. Nous devons prêter attention à notre histoire et ne pas baisser les bras devant les autorités qui ne s’intéressent pas aux gens. Les changements récents dans notre pays apportera une situation pire encore, les rats qui étaient déjà là à sucer la vie de nos jeunes, des femmes et des hommes périphériques, deviennent de plus en plus puissantes, et reviennent sans scrupules pour essayer de nous pigeonner à nouveau.
Nous, travailleuses et travailleurs périphériques, nous ne pouvons pas laisser détruire encore plus la vie de nos familles ! Nous ne pouvons pas laisser nous tuer ! Nous ne pouvons pas laisser que les ressources pour l’éducation, la culture, la santé et les soins sociaux sont gelés pour les 20 prochaines années ! Il y a encore du temps pour nous battre pour nos écoles et nos SUS ! Contre la PEC 241/2016 ! Nous ne pouvons pas permettre la suppression de notre droit à la retraite ! Il y a encore du temps pour nous battre ! Nous ne pouvons pas laisser qu’ils privatisent “la plupart” des ressources de notre pays ! Il y a encore temps pour nous battre ! Nous ne pouvons pas permettre le sacrifice de nos droits du travail à faveur des patrons, il y a encore temps de nous battre ! Nous, les travailleuses et travailleurs des banlieues, on ne peut pas hésiter, il y aura encore plus des pertes de droits, nous devons faire face ! La Lutte est notre vocation !
“Les pauvres au Brésil ne prennent que des coups” (RZO)
La lutte est notre vocation !
Collectif Lentes Periféricas
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